La nécessaire défaite du socialisme

Aujourd’hui, parce que son appareil signe une alliance avec LFI, le socialisme meurt dans un contexte qui rappelle le congrès de Tours.

Le PS est cliniquement mort après son score de 1,7% à l’élection présidentielle. Le PS du jour n'a plus de base électorale, il n’a plus de leader, il n’a plus de penseur.

Et dans cette débâcle, le PS cherche à sauver quelques circonscriptions en s’alliant à LFI qui les attire parce qu’elle a besoin de ces partis périphériques (PS, PCF, EELV) pour revendiquer l’union et mieux les étrangler.

Tout sépare le PS de LFI. Tout.

Le Socialisme c’est - sans monopole - la démocratie, LFI s’est liée d’amitié avec quelques dictateurs, dont Poutine. On pourra souligner cette différence tandis que ressurgissent les totalitarismes et les replis nationaux.

Le PS est le constructeur actif d’une Europe qui, avec bien des défauts, montre néanmoins sa force. LFI revendique le droit de désobéir aux traités. Mais alors, si cette position faisait école, que pourra-t-on opposer à une Hongrie qui déciderait mettre de côté les droits humains ?

Le socialisme est né avec et de la République au moment de l’affaire Dreyfus. LFI dénonce le lobby juif qui serait l’extension du gouvernement israélien.

Le PS est universaliste, LFI est communautariste, proche des communautés musulmanes et de l’indigénisme.

Les socialistes soutiennent une politique de l’intérieur républicaine, avec de « grands flics » comme Joxe, Chevènement, Cazeneuve. LFI insulte nos forces de l’ordre.

Au congrès de Tours en 1920, le socialisme de Blum refusa de s’aligner sur la ligne de Moscou et fut mis en minorité. Ainsi est né le socialisme, du refus du totalitarisme communiste. Il faut savoir d’abord dire non, lorsque les principes sont clairs.

Certains socialistes sont prêts à céder leurs principes contre quelques circonscriptions: ils perdront les deux.

Aujourd’hui, un peu plus d’un siècle après le congrès de Tours, il nous faut choisir: être dilué dans un ensemble qui ne nous ressemble pas ou accepter d’être minoritaires aux idées claires, pour mieux renaître et fonder le socialisme de demain.