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La fin tragique de Platon

  • francoishada
  • 8 mai 2022
  • 1 min de lecture

Platon était un penseur, qui avait beaucoup lu, un cheval de compétition qui soignait ses entrées en scène. Sélectionné pour la finale des jeux olympiques de 1964 de saut d’obstacles, il réfléchissait dans son écurie à la communication autour de cette épreuve, faisant les cents pas, de la botte de foin à l’abreuvoir. Comment disrupter l’épreuve ? Comment rénover ses fondements et la rendre plus spectaculaire ?

Puis ce fut le jour J. Brossé, tressé, oint comme un athlète grec, Platon était prêt. Au-delà des cloisons, lui parvenaient les vibrations d’une foule exaltée et en attente de sensations fortes.

Enfourché par son cavalier, Platon prit le chemin de l’arène. Le bruit de fond se précisa, la clameur de la foule devint plus forte, un grondement impatient montait avec la tension. Puis il déboucha au bout d’un long couloir sous les feux de la rampe. Des milliers de personnes soufflèrent d’un râle à l’unisson leur admiration. C’était à lui. Après les présentations d’usage des compétiteurs, le départ de sa course fut donné.

Platon s’élança sans hésitation, sûr de son geste, de son galop. Il avala le premier obstacle. Trop facile. Puis le deuxième. Le troisième était beaucoup plus haut et exigeait une combinaison de puissance et de technique.

Platon prit son élan et franchit sans faute la haie en fosbury, tuant net sur le coup son cavalier.

Rattrapé par les commissaires de la compétition, il fut emporté sous les cris de la foule hors de l’arène et abattu de deux balles dans la tête. Il fut ensuite dépecé et vendu en format haché dans du pâté pour chat parfum « poulet ».



 
 
 

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