Saint Nazaire, 21 janvier 2013
- francoishada
- 21 janv. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 janv. 2024
Cette histoire donne cette photo et cette photo a son histoire.
À ce moment du quinquennat, nous avions encore de belles réussites. Les chantiers navals de Saint-Nazaire était en grande difficulté. Plus de commande et un propriétaire, STX, lui-même au bord de la faillite. Mais pour ce grand constructeur coréen de navires, Saint Nazaire était une paille au regard de ses employant 20.000 ouvriers pour lancer sur les océans d’immenses tankers et pétroliers.
L’obtention d’un contrat d’un millard de dollars, soutiré à un chantier finlandais qui peinait à réunir les fonds pour pré financer ses travaux, avait relancé les chantiers de Saint-Nazaire. Je passe sur le travail pour que ce chantier naval soit lui-même capable de pré financer cet immense projet: réunir suffisamment de fonds pour commander les matériaux nécessaires à cette construction, l’armateur commanditaire ne payant, lui, que lors de la livraison, mais avec la perspective d’une seconde commande équivalente si les chantiers livraient le bateau.
Voilà qui fut fait. Et, après avoir réuni à Matignon les acteurs de cette opération, tous furent invités à Saint Nazaire pour conclure le contrat.
Mais ce jour-là, seul le contrat était signé. Il fallait néanmoins mettre en image ce succès lors de cette signature.
L’idée était de prendre en photo le Premier ministre et les ministres concernés lors de leurs interventions après signature. Mais seul le contrat donnait une matérialité à cette réussite. Il nous fallait autre close.
Nous avions donc décidé de prendre la photo dans un autre bateau. Et avions rassemblé les ouvriers travaillant sur ce navire. Le choix du lieu précis ne fut pas chose aisée: ce navire de croisière avait un côté bling bling qui collait mal à l’image d’un premier ministre de gauche… nous ne trouvâmes que cette zone devant les ascenseurs, qui continuèrent leur ballet vertical pendant le discours du PM.
Mais nous avions réussi.
J’étais content. 4.000 emplois sauvés et un chantier au savoir faire français relancé. Le cahier des charges de Saint Nazaire est aujourd’hui plein pour des décennies.

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